Laques rouges cinabres ou laques de Pékin

Les plus beaux laques rouges sculptés ont été fabriqués à Pékin sous la dynastie des Tsing (1644-1909) dans les manufactures impériales. La couleur rouge était obtenue par le mélange intime de la laque et d’une poudre minérale broyée très finement, le cinabre. Il pouvait être associé à d’autres teintes, ocres, brunes, posées en sous couches. Cette laque était appliquée en de très nombreuses strates sur des objets en bois ou en bambou. Lorsque l’épaisseur convenait, le minutieux travail de sculpture pouvait commencer.

Ces laques furent très appréciés par l’empereur K’ien Long (1736-1796), il en fit exécuter toutes sortes de meubles, de tables, de fauteuils pour son palais. On retrouve également de nombreux petits objets, tels des boites, des plateaux, des bijoux et portes – perruques, très finement sculptés. Dans l’épaisseur de la laque rouge vermillon, s’enchevêtrent des décors de paysages, fleurs symboliques, dragons, phoenix…

Ces laques sont sensibles à la lumière, au néon en particulier, et il était recommandé de les protéger avec des couches de cire.

L’essentiel des altérations que nous rencontrons et restaurons sur ces objets sont :

  • L’encrassement dans les creux et les reliefs
  • Des éclats et lacunes dans un angle, sur une arête ou sur un relief.

Restauration de laques de Pékin